■ Omaggio a Gérard de Nerval ■
5 juin 2011 § Poster un commentaire
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- Image : Gérard de Nerval, Esquisse au crayon réalisée par Armel Guerne |1911-1980|
«Ce regard, où se lit la douceur, non pas d’une résignation, mais d’une compréhension.»
Site de l’association Les amis d’Armel Guerne.
- Texte : Omaggio a Gérard de Nerval – traduzione di Ruggero Campagnoli, Bologna, 5 giugno 2011.
|original français|
Je suis le ténébreux, – le veuf, – l’inconsolé,
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie
Ma seule étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s’allie.
Suis-je Amour ou Phébus? … Lusignan ou Biron?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine;
J’ai rêvé dans la grotte où nage la sirène…
Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron;
Modulant tout à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
Référence :
Gérard de Nerval, «El Desdichado», dans Les Chimères, 1854.
Pour citer cet article :
Restitutio Benjamin Fondane – www.fondane.net
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Tagué :Armel Guerne, El Desdichado, Gérard de Nerval, les auteurs de Benjamin Fondane, poésie, Ruggero Campagnoli, traduction du français
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